Quand une fracture survient, un ensemble de mécanismes de défense se met en place afin d’obtenir une consolidation. Il s’agit de l’unité de consolidation1, soumise à un environnement mécanique et biologique.
Pour consolider, une fracture a besoin d’une certaine stabilité2, qui peut être acquise par du matériel d’ostéosynthèse (Plaque, clou, broche), et/ou certains dispositifs d’immobilisation (Plâtre, attelle, décharge etc).
La durée de consolidation est variable, selon le type de fracture, et selon le patient. Certains facteurs modifiables peuvent influer sur la consolidation3,4. Parfois, le processus de cicatrisation osseuse s’arrête avant d’obtenir la consolidation. On parle alors de pseudarthrose.
La cause peut être mécanique (trop ou trop peu de stabilité du foyer de fracture) et/ou biologique. Une infection peut également être évoquée.
Le traitement dépend de la cause. Un bilan clinique, biologique et radiographique doit être fait. Il convient de modifier l’environnement mécanique (modifier l’ostéosynthèse) ou biologique (greffe osseuse), ou de traiter une infection, afin de relancer le processus de consolidation.
Exemple de pseudarthrose d’humérus à 10 mois d’une fracture
[1] Perren SM, Boitzy A., « Cellular differentiation and bone biomechanics during the consolidation of a fracture ».
[2] « Physical and biological aspects of fracture healing with special reference to internal fixation. »
[3] Sloan et al., « The Effects of Smoking on Fracture Healing »
[4] Bratton et al., « Effects of Episodic Alcohol Exposure on BMP2 Signaling During Tibia Fracture Healing ».