Hystéroscopie

Ce document constitue un complément d’information à votre première consultation au Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon au cours de laquelle une information individualisée vous a été délivrée. Il a été conçu pour tenter de répondre aux questions que vous pouvez vous poser et vous permettre de mieux comprendre les objectifs et principes de l’intervention qui vous a été proposée.

Qu’est-ce qu’une hystéroscopie ?

  • L'intervention, qui se déroule par les voies naturelles, permet dans un premier temps de visualiser directement l'intérieur de la cavité utérine afin de préciser le diagnostic et les possibilités de traitement (hystéroscopie diagnostique). Un tube muni d'un câble optique est introduit par le canal du col utérin et un liquide est injecté dans la cavité utérine pour permettre la visualisation.
  • Durant cette hystéroscopie un curetage à visée diagnostique peut être effectué. Cette intervention peut également être effectuée afin de traiter certaines anomalies de la cavité utérine : ablation de polype ou de fibrome, résection de cloisons ou de synéchies, ablation de la muqueuse de l’endomètre toujours par les voies naturelles, à l'aide d'instruments dédiés introduits dans l’hystéroscope.

Comment se passe l’opération ?

  • Dans tous les cas, il y a la nécessité d’injecter au travers du col, dans la cavité utérine, un liquide en petite quantité qui permet de distendre celle-ci pour une meilleure visualisation. Sérum physiologique pour l’hystéroscopie diagnostique, glycocolle ou sérum physiologique pour les hystéroscopies opératoires.
  • L’'intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale ou rachi-anesthésie), après avis du chirurgien et de l'anesthésiste.

Existe-t-il des risques ou des inconvénients ?

L'hystéroscopie est une intervention courante dont les suites sont peu douloureuses et simples dans la majorité des cas. Hormis les risques spécifiques à l'anesthésie, vous devez être informée de la possibilité de certains événements, cependant rares.

En cours d'intervention :
Une perforation de l'utérus peut parfois survenir. Cela peut empêcher la réalisation de l'acte qui était prévu initialement. Cela ne nécessite généralement pas d'intervention mais une coelioscopie peut dans de très rares cas être nécessaire pour éliminer une lésion des organes de voisinage (intestin, vessie, vaisseaux sanguins) qui nécessiterait une prise en charge spécifique.
Des risques exceptionnels liés à la réabsorption du liquide injecté dans l'utérus ont été décrits (oedème du poumon, réaction allergique, troubles cardiaques).

Dans les suites :
Les infections utérines (endométrites) sont rares et peuvent nécessiter un traitement antibiotique.

Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l'opération. Il est impératif d'informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l'ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.

En pratique

Avant l'opération :

  • Si vous êtes en âge d’avoir des enfants un dosage de l’hormone de grossesse est nécessaire avant l’intervention.
  • Une consultation pré-anesthésique est réalisée systématiquement avant toute intervention nécessitant une anesthésie ;
  • L’intervention a lieu le plus souvent en ambulatoire.
  • Si l’intervention a lieu en hospitalisation classique vous serez hospitalisée le matin même ou la veille de l'opération ; après une prémédication (tranquillisant), vous serez conduite au bloc opératoire ;
  • en cas d’anesthésie, une perfusion sera mise en place, puis l'anesthésie sera réalisée.

Après l'opération : 

  • s’il y a eu une anesthésie, vous passerez en salle de réveil avant de retourner dans votre chambre ;
  • un saignement vaginal modéré est banal au cours de la période postopératoire ;
  • une activité physique et sexuelle normale peut être reprise dès l'arrêt des saignements
  • en cas de douleurs, de saignements, de fièvre, de vomissements ou toute autre anomalie, il est indispensable de contacter le service