L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par la présence de tissus utérins semblables à l'endomètre en dehors de la cavité utérine.

C'est une maladie complexe et évolutive qui peut générer d'importantes douleurs chroniques et parfois mener à des problèmes de fertilité. Les symptômes liés à cette maladie sont souvent banalisés comme étant des douleurs de règles normales, ce qui a créé une errance diagnostique pour les patientes.

UNE MINUTE POUR COMPRENDRE L'ENDOMÉTRIOSE
Voici un film informatif pour comprendre, en 1 minute chrono, ce qu'est l'endométriose
Merci à l'Association Endomind pour son soutien

1 min pour comprendre - Endométriose
10 à 15%
de femmes en âge de procréer touchées par cette maladie
7 ans
en moyenne pour établir un diagnostic
40%
de femmes atteintes ne peuvent pas avoir d'enfants

Pour autant, la prise en charge de l'endométriose est possible grâce à des traitements médicaux ou interventions chirurgicales. Le groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon propose une prise en charge médicale et/ou chirurgicale adaptée au profil de chaque patiente.

Plus d'informations sur notre prise en charge

NOUVEAU : OUVERTURE D'UNE CONSULTATION POUR ENDOMÉTRIOSE DANS NOTRE CENTRE DE SANTÉ
Le Dr Christine Dehghani, praticienne de notre service de chirurgie gynécologique et mammaire, assure des consultations de gynécologie médicale dédiées à la prise en charge des femmes souffrant d’endométriose. Ces consultations s'adressent aux femmes pour lesquelles le diagnostic de l’endométriose a déjà été formellement posé.
Vous devrez ainsi être munie d’une lettre d’adressage et d’une imagerie de moins de 3 mois (à défaut de moins d’un an) attestant du diagnostic de votre pathologie.
Ces consultations ont lieu dans notre Centre de Santé Bauchat-Nation, situé au 22 rue du Sergent Bauchat dans le 12è arrondissement.
Les RDV sont disponibles facilement sur Doctolib et par téléphone au 01 48 03 68 96.

 

📰  ON EN PARLE DANS LES MEDIAS

TF1

Nos professionnels à l'honneur dans le JT TF1 du 10 avril 2021. Le Professeur Ballester nous parle de cette maladie mal connue et des conséquences qu'elle engendre sur la vie des patientes dans un reportage intitulé ""Les règles, c'est naturel, pas la douleur" : vers une reconnaissance de l'endométriose ?", à découvrir au lien suivant

TF1

 

Télématin

Le Professeur Ballester, Chef du service de chirurgie gynécologique et mammaire, nous parle de la maladie de l'endométriose dans un reportage Télématin intitulé "Quand l'endométriose complique la grossesse" et diffusé le 6 mars 2021 sur France 2.
Cliquez ici pour visionner l'émission en replay (à partir de 14')

Dr Ballester

 


Le Figaro

Le journal Le Figaro consacrait, lundi 30 août 2021, une partie de ses pages santé au sujet mal compris de l'endométriose, avec une tribune écrite par le Pr Marcos Ballester, chef du service de chirurgie gynécologique et mammaire, à découvrir ci-dessous : 

 

                                                                               tribune endométriose Figaro M Ballester

Le tabou autour de l’endométriose a été levé depuis une dizaine d’années maintenant : celles qui en souffrent parlent plus facilement de leur vécu face à cette pathologie, qui touche environ 1 femme sur 10 en France (Inserm, 2018) et cause douleurs et infertilité. Mais en parler davantage ne veut pas dire que l’on en parle bien. A l’image du silence qui l’a entourée à travers les décennies, l’endométriose reste une maladie dont les ressorts physiopathologiques sont mal connus et mal compris. Le corps médical oscille entre indécision et fausses certitudes ; certaines femmes, qui cherchent partout informations, avis et conseils, sont perdues. Leur parcours est souvent chaotique, et beaucoup connaissent des errances diagnostiques ou des prises en charge mal coordonnées, sont ballotées entre des traitements médicaux et chirurgicaux souvent en fonction des postures de principe des praticiens qui les suivent.

Avantages et inconvénients
Si l’endométriose est une pathologie si complexe à traiter, c’est parce que cette maladie gynécologique inflammatoire chronique, caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, s’exprime et évolue différemment selon chaque femme. Il s’agit de plus d’une pathologie potentiellement infiltrante : les lésions d’endométriose peuvent coloniser les tissus sains voisins. La maladie concerne donc plusieurs organes, car elle touche la sphère gynécologique mais aussi parfois urologique ou digestive, toutes trois intimement liées. Il n’y a pas deux cas d’endométriose qui se ressemblent.

Le traitement commence souvent par une approche médicale : l’endométriose étant une pathologie hormono-dépendante, la pilule est le traitement de référence en première intention. Mais il peut s’avérer insuffisant, dès le départ ou au bout de plusieurs années, et il est incompatible avec un désir de grossesse.

La chirurgie est donc parfois à envisager. En matière d’endométriose, certains praticiens y ont recours systématiquement, d’autres l’évincent par principe ; en réalité, il ne peut y avoir de certitude ni dans un sens ni dans l’autre. On touche à l’un des points les plus complexes pour un praticien : la chirurgie n’est en soi ni à prôner ni à déconseiller, elle doit s’envisager pour certaines femmes, à certains moment de leur vie, en prenant en compte des critères médicaux objectifs associés aux désirs personnels, sociaux et psychologiques de la patiente elle-même. Le plus souvent, il n’y a pas une seule et unique solution en matière de traitement mais plusieurs, toutes avec des avantages et des inconvénients, et la réflexion avec la patiente doit s’articuler autour de tous ces paramètres. C’est bien cette identification, à chaque fois, du moment précis où la chirurgie peut être une solution répondant au mieux aux besoins de la patiente qui est le point le plus difficile.

La chirurgie de l’endométriose a montré son efficacité sur les douleurs et la qualité de vie. Pour certaines souffrant d’infertilité, elle peut aussi augmenter les chances de grossesse naturelle ou en procréation médicalement assistée. Néanmoins, certaines situations relèvent d’une chirurgie lourde. La prise en charge chirurgicale de l’endométriose suppose un geste très expert, l’un des plus complexes de la chirurgie gynécologique. Il est presque toujours à envisager de façon pluridisciplinaire, car il nécessite des compétences en chirurgies urologique et digestive. La chirurgie de l’endométriose est une approche qui nécessite une vraie expertise mais qui reste intéressante, dont les techniques ont beaucoup évolué ces dernières années, et qui doit garder une place dans notre arsenal thérapeutique.

Notre méconnaissance de l’endométriose en tant que pathologie laisse la place à des « tendances », basées sur des convictions, qui guident encore trop souvent les choix thérapeutiques proposés aux femmes. Après avoir été plébiscitée, la chirurgie est en ce moment mal considérée, parfois injustement rejetée alors que, bien maîtrisée, elle reste une voie d’espoir pour bon nombre de patientes. Notre mission est de trouver les bons outils pour mieux sélectionner les patientes pouvant en bénéficier.

Professeur Marcos Ballester,
Chef de service de chirurgie gynécologique et mammaire du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon

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